Le risque sismique

Mis à jour le 07/07/2017

Le risque sismique est la combinaison entre l’aléa sismique en un point donné et la vulnérabilité des enjeux qui s’y trouvent exposés (personnes, bâtiments, infrastructures…). L’importance des dommages subis dépend ainsi très fortement de la vulnérabilité des enjeux à cet aléa.

Nature et caractéristiques de l'aléa

La sismicité du département, comme celui de la France, est le résultat de la convergence des plaques africaines et eurasiennes provoquant ainsi une déformation de l'écorce terrestre en un lieu. Les mouvements provoqués par la rencontre des différentes plaques tectoniques, se répercutent sousla forme d'ondes terrestres ressenties plus particulièrement au Nord du département de façon tout de même modérée.

Les conséquences de ces secousses peuvent se traduire par l'apparition de fissures dans les constructions, pouvant aller jusqu'à l'effondrement de celles-ci dans certains cas.

Selon la nouvelle carte de zonage sismique en vigueur au 1 er mai 2011, toutes les communes du département de la Vienne sont concernées par le risque sismique. Le territoire de la Vienne est soumis à deux types d’aléas : faible et modéré.

Ces deux zones de sismicité sont basées sur un découpage communal. Les deux tiers des communes situées à l'ouest du département sont classées en zone de sismicité 3, correspondant à un niveau d'aléa modéré. Quant aux communes situées à l'est du département, sur une ligne allant de la commune de Surin à la Roche-Posay, elles sont classées en zone de sismicité 2, correspondant à un niveau d'aléa faible.

  

Le paramètre retenu pour décrire l'aléa sismique au niveau national et par déclinaison au niveau local est une accélération « ag », accélération du sol « au rocher », le sol rocheux étant pris comme élément de référence.

Application de la réglementation parasismique

S’il est impossible d’agir pour limiter l’ampleur ou l’occurrence des séismes, il est par contre possible d’augmenter la résistance des enjeux exposés : c’est l’objectif de la réglementation parasismique.

La construction parasismique

Le zonage sismique de la France impose l'application de règles parasismiques pour les constructions neuves et les bâtiments existants dans le cas de certains travaux d'extension notamment. Ces règles sont définies par les normes Eurocode 8, qui ont pour but d'assurer la protection des personnes contre les effets des secousses sismiques. Elles définissent les conditions auxquelles doivent satisfaire les constructions pour atteindre ce but.

En cas de secousse « nominale », c'est-à-dire avec une ampleur théorique maximale fixée selon chaque zone, la construction peut subir des dommages irréparables, mais elle ne doit pas s'effondrer sur ses occupants.

En cas de secousse plus modérée, l'application des dispositions définies dans les règles parasismiques doit aussi permettre de limiter les endommagements et, ainsi, les pertes économiques. Ces nouvelles règles sont applicables à partir de mai 2011 à tout type de construction.

Dans les zones de sismicité modérée (zone 3) ou faible (zone 2), les règles de construction parasismiques sont obligatoires, pour toute construction neuve ou pour les travaux lourds ou d'extension sur l'existant, pour les bâtiments de catégories II, III et IV (décret 2010-1254 du 22 octobre 2010).

Les grandes lignes de ces règles de construction parasismique sont :

  • La prise en compte de la nature du sol et du mouvement du sol attendu
  • La qualité des matériaux utilisés
  • La conception générale de l'ouvrage (qui doit allier résistance et déformabilité)
  • L'assemblage des différents éléments qui composent le bâtiment (chaînage)
  • La bonne exécution des travaux.

Textes réglementaires

  • Le décret n° 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique.
  • Le décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.
  • L'arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal ».
  • L'arrêté du 24 janvier 2011 fixant les règles parasismiques applicables à certaines installations classées.

Pour aller plus loin